Comment l’inspection cognitive peut aider l’ergonomie de votre produit

Avec des entreprises de plus en plus centrées sur l’expérience utilisateur de leurs produits, les entreprises du secteur de la technologie qui doivent faire face à un marché très compétitif, ont réalisé qu’un design bien ergonomique est clairement nécessaire s’ils visent le succès. Lorsque les clients trouvent leur produit compliqué, ou pire ayant encore beaucoup de défauts, ils passent rapidement à la concurrence et ne reviendront probablement jamais à ce produit. Il existe plusieurs approches pour améliorer l’ergonomie du design d’un produit. Une des premières techniques encore valable aujourd’hui, bien que consciente de son ampleur et nous y reviendrons plus tard, c’est l’évaluation heuristique. Les évaluations heuristiques implique la révision d’un interface par un expert selon des directives ou principes. Avec ce type d’évaluation, l’expert peut anticiper les problèmes rencontrés par l’utilisateur.

Une évaluation heuristique permet d’identifier les problèmes, mais à aussi pour défaut de nécessiter l’implication de plusieurs experts pour de meilleurs résultats. Ce n’est pas un problème pour les grandes sociétés, mais pour les petites organisations, à moins que le projet ne soit petit, il peut être difficile de trouver suffisamment de personnes expertes en ergonomie et qui peuvent réaliser des tests corrects.

Une approche plus pratique pour beaucoup d’entreprises implique ce qu’on appelle l’inspection cognitive. Le “NASA Usability Toolkit” définit l’inspection cognitive comme le “procédé de révision du design d’un produit ou système étape par étape, et de récolte des réactions de la part des principaux acteurs ou utilisateurs typiques. Un ou deux membres de l’équipe design peuvent guider l’inspection pendant qu’un ou plusieurs utilisateurs font des commentaires.” Le National Institute for Aviation Research (NIAR) l’appelle “une technique de révision durant laquelle les experts analysent ou “inspectent” chaque étape d’execution des tâches… et ce mentalement.”

L’avantage de cette méthode est que nous n’avons pas besoin d’un certain nombre d’experts en ergonomie. L’équipe d’évaluation est formée de designers (qui peuvent avoir des connaissances en ergonomie) et les utilisateurs du produit. C’est une évaluation qui peut être effectuée tôt dans le processus de développement et qui est recommandée par beaucoup d’experts en ergonomie.

procédé de révision du design d’un produit ou système étape par étape, et de récolte des réactions de la part des principaux acteurs ou utilisateurs typiques.

Comment réaliser une inspection

Voici les étapes de base d’une inspection cognitive.

1. Identifier les utilisateurs. Qui seront les utilisateurs de ce système ? L’équipe doit imaginer qui sera l’utilisateur, et cela inclut de penser à l’expérience ou les connaissances spécifiques qui pourraient influencer les utilisateurs lorsqu’ils essaient d’utiliser l’interface. Les connaissances de l’utilisateur vis-à-vis de la tâche et l’interface sont à prendre en compte. Un exemple de description d’utilisateur peut être : “Des utilisateurs de Mac qui ont travaillé Axure, (un outil de conception de prototypes)” ou encore “Des agents de voyage qui ont travaillé avec une console GDS particulière pendant plus de 5 ans”.

2. Identifier l’objectif de l’utilisateur lors de l’utilisation du produit. Qu’est ce que chaque utilisateur espère accomplir à l’aide du produit ? Quelles sont les tâches de référence que chaque utilisateur souhaitera effectuer ? La sélection des tâches devrait se baser sur les résultats d’études marketing, d’analyses des besoins, de tests de concept et d’analyses des exigences ainsi que la prise en compte des retours de la part des utilisateurs eux-même.

3. Identifier quelles étapes font partie de l’utilisation du produit. Quelle est la séquence d’action correcte pour chaque tâche ? Pour chacune d’elle, il devrait y avoir une description de la manière dont l’utilisateur verra la tâche avant d’apprendre à utiliser l’interface. Il est également essentiel d’avoir une description des séquence d’action de chaque tâche avec une description de l’interface. Tout doit être expliqué clairement. Par exemple : “appuyer sur la touche ENTREE”, “déplacer le curseur vers le menu ‘Fichier'”. La séquence peut aussi être un groupe d’action à exécuter par l’utilisateur tel que “Sélectionner ‘Enregistrer’ dans le menu ‘Fichier'”.

4. Identifier les instructions ou l’interface. Comment se définie l’interface ? La définition de l’interface doit décrire les instructions qui précèdent chaque action requise par la tâche qui est analysée. Plus tôt dans le processus de développement, l’évaluation peut être effectuer sur simple papier.

5. Est-ce que l’utilisateur sait ce qu’il doit faire à chaque étape du processus ? Est-ce que l’utilisateur remarquera que l’action correcte est disponible ? Ceci est lié à la visibilité et à la compréhensibilité des actions de l’interface. Ainsi, si l’action correcte est effectuée, est-ce que l’utilisateur remarquera son progrès ? Ceci permet de vérifier les retours du système une fois que l’utilisateur a effectué l’action. Est-ce que l’utilisateur associera l’action correcte avec l’effet attendu ? Les utilisateurs utilise souvent la stratégie du “label-following” qui les amène à sélectionner une action si le mot décrivant l’action correspond à la description de la tâche.

6. Analyser et rapporter les résultats. L’analyse implique d’examiner chaque action du chemin vers la solution et d’essayer de formuler une explication plausible de pourquoi l’utilisateur a choisi cette action. Les histoires plausibles sont basées sur des hypothèses concernant les connaissances et les objectifs de l’utilisateurs, ainsi que sur la compréhension du processus de résolution du problème qui permet à l’utilisateur de deviner l’action correcte.

Les premières versons de l’inspection cognitive impliquaient des listes de questions auxquelles il fallait répondre à chaque étape, et les testeurs se plaignaient de cela. Ce procédé a été simplifié, avec une réduction du nombre de formulaires et cela prend désormais moins de temps.

La chose importante apprise sur l’inspection cognitive est que plus tôt elle est utilisée dans le cycle de développement du produit, mieux c’est. Si les défauts du design sont identifiés très tôt, il y a plus de chances pour qu’ils soient corrigés.

 

Sur le marché du logiciel, personne ne veut perdre des clients à cause d’un design peu travaillé

 

Dans l’idéal, l’inspection cognitive est utilisée comme outil bonus dans la phase de construction, pour donner la chance aux équipe design d’évaluer rapidement les modèles. Cela n’a pas besoin d’un prototype totalement fonctionnel, ni l’implication d’utilisateur. Au contraire, cela aide les designers à se mettre à la place de l’utilisateur et dont d’identifier certains des problèmes qui pourraient apparaitre dans le système. Sur le marché très compétitif d’aujourd’hui, il y a peu de place pour qu’un produit connaisse le succès s’il doit être retravaillé après son lancement. Et sur le marché du logiciel, personne ne veut perdre des clients à cause d’un design peu travaillé. S’assurer qu’on prête attention à l’ergonomie dans l’expérience utilisateur, et surtout demander aux vendeurs de s’impliquer dans l’inspection cognitive, est une bonne manière d’anticiper les problèmes et de les corriger très tôt dans le processus de développement. Contactez-nous à l’adresse new_business@visionar.co.uk. Nous serions ravie de vous aider à effectuer une inspection cognitive, que vous ayez à peine développé votre produit ou souhaitiez l’améliorer.

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